Les risques liés à l’usurpation d’identité en entreprise
L’usurpation d’identité consiste à se faire passer pour une personne ou une entité, sans accord. L’objectif est d’accéder à des informations sensibles, de réaliser des transactions frauduleuses ou de nuire à la réputation de sa victime. Les motivations sont diverses : gain financier, espionnage industriel, sabotage…

L'usurpation d'identité, une menace grandissante…
En 2024, une entreprise de Hong Kong a été escroquée de 26 millions de dollars. La raison ? Un fraudeur a utilisé un deepfake vocal pour imiter un dirigeant et ordonner un virement. Ce type d’usurpation d’identité n’est plus de la science-fiction : il représente aujourd’hui une menace réelle pour les entreprises.
Selon une étude récente de Trulioo (2023), 79% des entreprises ont déjà subi une tentative d’usurpation d’identité. Ce chiffre alarmant souligne l’urgence de prendre des mesures de protection efficaces.
Comment les hackers procèdent-ils ?
Les principales formes d’usurpation d’identité
Les techniques utilisées pour usurper une identité sont nombreuses et évoluent avec les avancées technologiques. Voici les méthodes les plus courantes auxquelles les entreprises doivent faire face :
Un fraudeur se fait passer pour un dirigeant et ordonne des virements frauduleux. Cette technique repose souvent sur l’urgence et la pression pour inciter les employés à agir rapidement.
Les hackers envoient des e-mails ou des messages qui imitent des communications officielles pour inciter les destinataires à divulguer des informations sensibles, comme des identifiants de connexion ou des données personnelles.
Les cybercriminels usurpent l’identité d’un fournisseur ou d’un client existant pour rediriger des paiements vers un compte bancaire frauduleux.
Les deepfakes utilisent l’intelligence artificielle pour créer des vidéos ou des enregistrements audios truqués, imitant la voix ou l’apparence de personnes réelles.
Les fraudeurs falsifient des signatures sur des documents importants, comme des contrats ou des transactions financières, pour tromper les parties prenantes.

Les techniques utilisées par les hackers pour usurper l'identité d'un individu
Pour mettre en œuvre ces formes d’usurpation d’identité, les cybercriminels exploitent des failles techniques et humaines. Voici quelques-unes des méthodes qu’ils utilisent pour tromper leurs victimes :

Envoi d’emails frauduleux ciblant des employés spécifiques, souvent avec des informations personnalisées pour les rendre plus crédibles.
Manipulation psychologique pour obtenir des informations sensibles, en jouant sur la confiance, la peur ou la curiosité des victimes.
Interception des communications entre deux parties pour voler des données ou les modifier à leur insu.
Enregistrement des frappes sur le clavier pour récupérer les mots de passe et identifiants.
Installation de logiciels malveillants pour espionner les activités des utilisateurs.
Imitation de plateformes officielles pour tromper les individus et les inciter à saisir leurs informations personnelles.
Avec l’IA et les nouvelles technologies, ces menaces deviennent plus difficiles à détecter et à éviter. Les deepfakes créent des imitations réalistes, rendant la distinction entre le vrai et le faux presque impossible sans outils spécialisés. Les techniques de phishing évoluent constamment, exploitant des informations personnelles disponibles en ligne pour rendre les tentatives de fraude plus crédibles. Les cybercriminels utilisent également des logiciels malveillants de plus en plus sophistiqués, capables de contourner les systèmes de sécurité traditionnels. Ces avancées technologiques accentuent les risques liés à l’usurpation d’identité, rendant les entreprises encore plus vulnérables…
Quels sont les risques de l'usurpation d'identité ?
Les risques liés à l’usurpation d’identité sont multiples et peuvent entraîner des conséquences désastreuses pour les entreprises.
Risques liés à la cybersécurité et à l’accès aux données
Lorsqu’une identité est usurpée, le fraudeur peut accéder à des informations sensibles, comme les données personnelles des clients et des employés, ainsi que les informations financières de l’entreprise. Cela peut entraîner des fuites de données, compromettant ainsi la confidentialité et l’intégrité des informations.
L’usurpation d’identité peut permettre aux cybercriminels de voler des stratégies commerciales, des brevets ou d’autres formes de propriété intellectuelle, nuisant ainsi à l’innovation et à la compétitivité de l’entreprise.
L’usurpation d’identité peut être une porte d’entrée pour des attaques plus vastes (ransomwares, phishing ciblé), rendant l’entreprise vulnérable à des attaques répétées.
Risques financiers et économiques
C’est la conséquence la plus immédiate et la plus visible. Des virements frauduleux peuvent être effectués vers des comptes bancaires contrôlés par les cybercriminels, des fonds peuvent être détournés, des marchandises ou des équipements volés… Ces pertes peuvent s’élever à des montants considérables.
Au-delà des pertes directes, l’entreprise doit engager des dépenses importantes pour gérer les conséquences de l’usurpation d’identité.
Enquêtes internes et externes : Suite à cette attaque, l’entreprise doit souvent engager des ressources pour mener des enquêtes internes et externes afin de comprendre l’étendue de la fraude.
Renforcement de la cybersécurité : L’entreprise doit investir dans de nouveaux outils et technologies pour renforcer sa sécurité et éviter de nouvelles attaques.
Recouvrement de données : Si des données ont été perdues ou compromises, leur récupération peut être coûteuse et complexe.
Frais juridiques : En cas de litige avec des clients ou partenaires, l’entreprise doit engager des frais d’avocat.
Une entreprise victime d’usurpation d’identité peut voir sa réputation ternie, ce qui peut entraîner une perte de confiance de la part des clients et partenaires. Cela peut se traduire par une perte d’opportunités commerciales et une diminution des revenus.
Risques organisationnels et humains
Les activités de l’entreprise peuvent être gravement perturbées, ce qui entraîne des pertes de productivité et des retards dans les projets. Les employés peuvent être privés d’accès à des données ou outils de travail, les empêchant de travailler efficacement.
Les incidents d’usurpation d’identité peuvent porter atteinte à leur vie privée et avoir un impact psychologique significatif, causant stress et anxiété chez les victimes.
Si l’usurpation d’identité devient fréquente, cela peut créer un climat d’insécurité numérique au sein de l’entreprise, réduisant l’engagement et la motivation des équipes.
Risques juridiques et réglementaires
En vertu du RGPD, les entreprises sont responsables de la sécurité des données personnelles qu’elles collectent et traitent. En cas de violation de données due à une usurpation d’identité, elles peuvent être tenues responsables.
Les entreprises qui ne respectent pas les règles en matière de protection des données s’exposent à des amendes administratives importantes, pouvant aller jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires annuel mondial.
Les clients ou partenaires qui ont subi un préjudice en raison d’une usurpation d’identité peuvent engager des poursuites judiciaires contre l’entreprise et demander des dommages et intérêts.
Risques de réputation et d’image
La confiance des clients, des partenaires, des investisseurs peut être bouleversée si l’entreprise est perçue comme vulnérable et incapable de protéger les données personnelles.
Une affaire d’usurpation d’identité peut être médiatisée et nuire à l’image de marque de l’entreprise. Les réseaux sociaux peuvent amplifier le phénomène et créer un « bad buzz » difficile à gérer.
Comment se protéger de l'usurpation d'identité ?
Face à des cyberattaques de plus en plus élaborées, la meilleure défense reste la prévention. En adoptant des pratiques de cybersécurité et en utilisant des outils de protection avancés comme les certificats électroniques, il est possible de réduire considérablement les risques.
Les bonnes pratiques pour limiter les risques
Protéger les informations sensibles
- Ne jamais partager de données personnelles sans vérification.
- Sécuriser et sceller les documents sensibles.
- Limiter la divulgation d’informations en ligne.
- Contrôler l’accès à des outils par des moyens d’authentification sécurisés.
Renforcer la cybersécurité
- Utiliser un anti-spam performant.
- Utiliser un gestionnaire de mots de passe et les mettre à jour régulièrement.
- Sensibiliser les employés aux cyberattaques et aux usurpations d’identité.
- Renforcer les accès aux systèmes informatiques.
Utilisation de certificats électroniques
Les certificats électroniques sont une solution avancée pour lutter contre l’usurpation d’identité en entreprise. Ils garantissent l’authenticité, l’intégrité et la confidentialité des échanges numériques, renforçant ainsi la cybersécurité des organisations.
Protection des échanges et des données sensibles
Les certificats électroniques permettent de chiffrer les communications entre les différents acteurs d’une entreprise. Ce chiffrement garantit que seules les personnes autorisées peuvent accéder aux informations échangées, empêchant ainsi toute interception ou altération des données. Les données transmises restent lisibles uniquement par les destinataires légitimes.
Authentification forte et sécurisation des accès
Les certificats électroniques attestent de l’identité des utilisateurs après une vérification réalisée par une Autorité de Certification comme ChamberSign. Contrairement aux mots de passe, souvent vulnérables, ils reposent sur des clés cryptographiques infalsifiables, empêchant ainsi toute tentative d’usurpation. Ils assurent une authentification forte des utilisateurs lors de connexions à des systèmes sensibles tels que les plateformes métiers, les messageries sécurisées ou les réseaux d’entreprise.
Signature électronique sécurisée
Avec un certificat électronique, une signature numérique est juridiquement reconnue et infalsifiable. Elle garantit l’intégrité du document, en assurant qu’il n’a pas été modifié après sa signature, et elle permet d’identifier de manière certaine l’émetteur de ce document. De plus, elle offre une garantie de non-répudiation, prouvant que le signataire ne peut nier avoir signé le document.


En conclusion, l’usurpation d’identité est une menace sérieuse pour les entreprises, mais il existe des moyens de s’en protéger. En adoptant les bonnes pratiques et en utilisant des outils de protection adaptés, comme les certificats électroniques ChamberSign, vous pouvez réduire considérablement les risques et protéger votre entreprise des cybercriminels.